RDC: la police met en garde, tout rassemblement à Kinshasa sera dispersé

Le nouveau siège de l'UDP à Limete, RDC (photo d'illustration).
© RFI/Sonia Rolley

Par RFI Publié le 19-11-2016 Modifié le 19-11-2016 à 09:11

En République démocratique Congo, toutes les manifestations politiques sont interdites dans la plupart des grandes villes du pays. Et cela malgré les appels de l'ONU et de la communauté internationale à respecter les libertés fondamentales. Pour les autorités, il s'agit d'éviter tout trouble à l'ordre public et d'éviter de répéter le scénario des 19 et 20 septembre derniers. Pour le rassemblement de l'opposition, il s'agit de maintenir la pression à un mois de ce qui devait être la fin du deuxième et dernier mandat constitutionnel de Joseph Kabila. Cette plateforme a donc annoncé son intention de braver l'interdiction et tenir ses meetings samedi, notamment à Kinshasa. Meeting au cours duquel l'opposant historique Etienne Tshisekedi devrait s'exprimer. Mais la police a mis en garde vendredi, tout rassemblement dans la capitale sera dispersé.

Pour la police nationale congolaise, il s'agit de faire respecter l'interdiction de manifester prise par le gouvernorat à Kinshasa. Le dispositif sécuritaire sera renforcé autour des points dits « chauds » et lieux stratégiques comme cela fut le cas pour le 5 novembre dernier.

Mais ce n'est pas tout. « Les consignes ont été données, explique le colonel Mwanamputu, porte-parole de la police nationale. Tout attroupement de plus de dix personnes sera dispersé, tous les fauteurs de troubles ne s’en prendront qu’à eux-mêmes. La journée de samedi restera une journée ordinaire ; la population doit vaquer librement à ses occupations. »